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LE BOIS D'EBENE
C'est un grand malheur, que d'avoir embarqué
Les cris, les horreurs, je n'peux les oublier
Quand j'suis parti, de la ville de Nantes
J'croyais chercher du bois de charpente
Mais ce bateau, vendait d'la chair humaine
Dieu me pardonne, la route du bois d'ébène
Refrain
En arrivant, sur les cotes africaines
J'ai vu des hommes, enchainés par dizaines
Ces malheureux, sont traités comme des bêtes
La nuit le jour, sans pitié on les fouette
Refrain
La traversée, n'est pas une croisière
Au fond des cales, c'est bien pire que l'enfer
La mort ici, les frappe chaque jour
Et les plus faibles, y passent tour à tour
Refrain
C'est sur le port, d'une ville américaine
Que j'ai laissé, ces hommes nus dans leurs chaines
Depuis ce jour, la mémoire me tourmente
Dès que je suis, dans cette ville de Nantes.
